Poker Face - Saison 1

Une bonne vieille série old school comme on n'en fait plus.

Ça reprend le modèle de Columbo : à chaque épisode, un crime dont on connaît le meurtrier dès le premier quart d'heure. L'héroïne, ancienne redoutable joueuse de poker en cavale (le gérant du casino où elle travaillait comme simple serveuse veut sa peau), a le don de détecter illico lorsqu'une personne ment (finalement un peu le cas de Columbo avec son redoutable instinct de flic). Enfin, on a même droit au générique à la grosse typographie jaune de l'ancienne série.

Là s'arrêtent les similitudes : dans Poker Face, on a droit dans la structure de chaque épisode à un flash back qui fait comprendre que Charlie (l'héroïne) se trouvait dans les parages au moment du crime. Le tripatouillage des fils narratifs est d'ailleurs souvent assez bien fait, pourvoyeur de révélations et de retournements de situation. Autre différence : dans Columbo les criminels sont souvent des puissants, des riches. Là, si on a parfois quelques cas de célébrités, on est surtout plongé dans une Amérique des gens ordinaires. On a ainsi un vieux groupe de metal sur le retour qui essaye de recréer la flamme, deux champions de stock car qui se détestent, deux vieilles pensionnaires dans une maison de retraite ou encore le gérant d'une aire de barbecue qui décide de dézinguer son frère, un pro de la cuisson des saucisses ! Avec quelques guest stars en prime : Adrian Brody dès le pilote (en gérant de casino) ou Chloé Sévigny (parfaitement antipathique dans son rôle de metalleuse). A noter quelques petites références culturelles parfois amenées de manière amusante (dans l'épisode sur le gérant de l'aire de barbecue, un certain film coréen est évoqué et franchement, c'est hilarant).

Quant à l'actrice, en voyant le trailer de la série j'avais craint qu'elle cabotine un peu trop. En fait elle est parfaite. Son personnage est gentiment à l'ouest, gaffeur et attachant.

Une bonne découverte et un vrai plaisir de visionnage.